On pourrait débuter ce billet par « la littérature est un partage ». Où une autre de ces innombrables phrases creuses qui sont censées en vanter les mérites.  Et qui ne convainquent que ceux qui les assènent.

Ne nous mentons pas. Personne ne s’est rué dans une librairie après qu’un professeur ou un présentateur d’émission cuturelle lui a affirmé, un sourire satisfait aux lèvres, que la littérature était un partage. 

La littérature n’est pas une abstraction.  La littérature, ce sont avant tout des livres, des auteurs, des histoires, des héros et des salauds. 

Lire, c’est ressentir des émotions dont on ignorait même l’existence. Sans avoir de comptes à rendre à personne.  Un livre, il faut s’en emparer, le dévorer ou l’abandonner sans scrupules, le haïr alors que tout le monde l’aime, ou l’aimer alors que tout le monde le hait. Et se sentir autorisé à le faire.

Il n’est nul besoin d’avoir fait de longues études pour être exalté par la lecture de Martin Eden. Peu importent son milieu et son âge, quiconque a lu une fois La Conjuration des Imbéciles aura envie de le relire, encore et toujours. Même si on connaît par cœur l’œuvre de Tolkien, on peut tomber amoureux de celle de Mishima ou de Boccace. Et, soyez-en sûr, le pouvoir de fascination du Maître et Marguerite ne fait pas dans le détail. 

A Libri Mondi, nous croyons à une littérature sans exclusive, qui n’a que faire des dogmes et des vaches sacrées. Et c’est cette littérature-là que nous continuerons de défendre, édition après édition, tant que vous serez au rendez-vous.